Les seconds estiment selon une declaration faite par le Directeur general de la Sotupresse au site kapitalis que «Les agents de la société au fret de l’aéroport international de Tunis-Carthage n’ont pas réceptionné le numéro en question. Mais, de toute façon, s’il contenait une représentation du prophète, je ne courrais pas le risque de la mettre en vente». Voila ce qui a le mérite d’être clair!

Entre ceux qui nous jugent  immatures pour décider de nos lectures à notre place et ceux qui de toutes façons ne souhaitent  courrir  aucun risque, nous voici soulagés de ne plus avoir à sortir des sentiers battus et des lectures qui risqueraient de nous pervertir ! En ce début de 2012, on commence déjà à choisir  nos lectures a notre place. Et le meilleur ne risquerait-il pas à venir?

Demain, on choisira nos films, nos tenues vestimentaires, notre régime alimentaire, nos futurs maris et épouses…Autant dire au revoir a nos libertés individuelles!La censure est comme le diable disait Gide.Elle est partout tout en faisant croire qu’elle n ‘est nulle part. Pour ce combat et à d’autres de ce genre, la société civile tunisienne est en alerte et s’oppose.

L’article en question est partagé via le net, les réseaux sociaux et les citoyens ne laisseront rien passer  afin de protéger leurs libertés individuelles. Sonia Naccache est pas peu fière de partager l’article en question en y portant le commentaire suivant:” Voici l’article pour lequel la revue l’Express a été censurée cette semaine. Je vous demande de le lire et de me trouver une seule ligne qui porte préjudice à la religion musulmane ou à son prophète… C’est même 1000 fois plus concentré et plus rigoureux que ces tartines à étages qu’on nous sert à l’école, à la mosquée ou à la télé. Cette censure (et toute censure) est à dénoncer avec vigueur car elle augure de sombres lendemains pour la société et pour la religion des Tunisiens… Si on va censurer tout écrit sur la religion de peur qu’il suscite le courroux (présumé) des rigoristes, on ne fera que cautionner le rigorisme, y enfermer le Tunisien et renforcer la pensée unique extrêmiste. Par amour pour la liberté de pensée, diffusez cet article ”

Par ce partage, par cette opposition qui suscite les  polémiques, le débat est posé et provoquera dans les jours à venir un vrai dialogue. Indépendamment de ce sujet, Il est aussi temps de mettre fin à l’hégémonie de la Sotupresse qui a pendant longtemps été le seul opérateur dans le secteur de la distribution de la presse. Un monopole qui n’a plus raison d’être dans une Tunisie post révolutionnaire. AD

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