Pourtant, qui le sait ? Mille et une Tunisie a souhaité en savoir plus en rencontrant Hédi Labben, responsable du Ranch de l’hôtel Le Sultan à Hammamet et cavalier passionné.

Mille et une Tunisie : Pouvez-vous brièvement nous parler de vous et de votre parcours professionnel en rapport avec les chevaux ?
Hédi Labben : Je suis moniteur/accompagnateur équestre de la Fédération Française des Randonnées. Je gère actuellement le ranch de l’hôtel Le Sultan à Hammamet. C’est mon oncle, entraîneur de l’équipe nationale tunisienne de saut d’obstacles des années 60 aux années 80 qui m’a transmis sa passion des chevaux. J’ai également 3 diplômes d’état nationaux tunisiens et une attestation du Comité International Olympique (certifié par Mr Jacques ROGES, Président). Je dispense des cours d’équitation et le fait que je parle 5 langues étrangères, à savoir l’arabe, le français, l’anglais, l’allemand et l’italien, me permet de pouvoir donner des cours à différentes nationalités.
Pendant 15 ans j’ai également été moniteur d’équitation et responsable du ranch Le Méditerranée avant de travailler au ranch Le Sultan, depuis 1992. J’ai également créé 4 autres centres équestres en Tunisie, pour lesquels je suis toujours consultant. A savoir, le Meninx (Djerba), Borj Cedria, Le Méditerranée et le Samira Club. Et bientôt le Phénicia (en instance).

Mille et une Tunisie : Qu’est ce qui vous a amené à travailler au ranch de l’hôtel Le Sultan ? En quoi consiste exactement votre activité au ranch ?
Au Sultan, j’organise en permanence des stages équestres pour tous les niveaux et des cours spécifiques de dressage et d’obstacles. Nous planifions également des raids équestres d’une semaine , au printemps et à l’automne. A cela s’ajoute, bien évidemment, les promenades quotidiennes et les cours quotidiens pour les clients de l’hôtel.
Nous sommes partenaires avec les 3 plus grandes agences européennes spécialisées « tourisme équestre » : Pferd&Reiter – Allemagne ; Pegasus – Suisse et Häst & Sport – leader scandinave.
Nous organisons aussi des concours nationaux de sauts d’obstacles.

Mille et une Tunisie : Existe-t-il une tradition équestre en Tunisie ? En quoi consiste-t-elle ?
Le cheval fait partie de notre patrimoine et est présent dans les fêtes traditionnelles comme les mariages, les circoncisions, les reconstitutions historiques et dans notre folklore. On trouve cette tradition équestre surtout au Sud, à partir de Kairouan.
Aujourd’hui l’équitation devient un sport de plus en plus demandé par les jeunes et les moins jeunes.
Dès l’Indépendance, la Fédération tunisienne du Sport Equestre a été créée et est reconnue par la Fédération Internationale d’Equitation (FEI). En 2000, le FEI a organisé son concours annuel mondial au Sultan.

Mille et une Tunisie : D’après vous, que faudrait-il développer en Tunisie pour en faire une destination du tourisme équestre ?
Il faudrait faciliter l’obtention des autorisations et des licences pour l’organisation de raids équestres dans le pays mais aussi avoir plus de promotions et des campagnes informatives sur cette possibilité dans le pays. Il s’agit également d’encourager les promoteurs à créer des centres d’équitation dans les grandes villes, d’avoir une meilleure formation pour les moniteurs avec une formation adaptée et de favoriser la participation des Tunisiens aux foires européennes spécialisées comme le Salon Equita en France.

Propos recueillis par Aurélie Machghoul

{mainvote}