L’intégration évidente dans Google Maps serait suivie à celle de Google Plus qui associera les lieux que vous avez aimés à votre profil, à l’instar de Facebook Places… La question qui se pose est bien entendu celle d’un éventuel abus de position dominante que cette acquisition vient renforcer. Plusieurs plaintes sont déjà adressées à Google dans ce cadre mais ceci est une toute autre affaire.

Cet achat change t-il quelque chose pour la destination Tunisie gourmande qui ne figure pas sur le Zagat? Lui offrirait-il plus de visibilité sur le net ? Aucunement. Tunis pas plus que Djerba, Sousse, ou Hammamet en tant que destination touristique phare du pays ne figurent sur le Zagat, le Michelin ou le Gaut et Millaut.

Mais à quoi servent ces guides ? Des destinations concurrentes à l’instar de Marrakech ou d’Istanbul y sont présentes. Pourquoi Google s’intéresse tellement à ces guides si ce n’est qu’ils sont la source d’un busines juteux que la Tunisie par son absence sur le net n’a toujours pas fini de ne pas résoudre.

A quoi servent les guides?

Le Zagat est un guide présent dans plusieurs centaines de villes dans le monde. Son principe est simple. Ce sont les lecteurs qui donnent leur avis sur un listing de restaurants préétabli. Les réponses sont traitées par des ordinateurs qui digèrent les fiches et des rédacteurs qui compressent les opinions les plus représentatives en restituant des résumés. A l’arrivée ce sont des millions d’avis et de clients qui se dirigent vers le net pour savoir où diner ce soir. Comme ils continuent de s’y diriger pour acheter un billet d’avion, réserver un hotel ou louer une voiture. A ces clients potentiels la Tunisie ne pourra répondre pour encore quelque temps. D’abord car elle n’a pas de produits justifiant l’intérêt de ses guides internationaux, deuxièmement par sa triste présence  sur le net.

En attendant la révolution du tourisme qui tarde à venir, il devient impératif de faire du positionnement de la Tunisie sur Internet une priorité absolue. Résorber ce déficit en faisant de l’entreprise Google un allié de poids afin de redorer le blason numérique de la Tunisie a tenu le haut de l’actualité il y’a de cela quelques mois. Qu’en advient-il? Il est capital de commencer par le commencement. C’est-à-dire créer des produis, innover, inventer et attirer. Il s’agit de tout déconstruire avant de rebâtir en termes de restauration.

Que ceux qui ne le savent pas encore réalisent que la Tunisie n’a pas qu’un problème de commercialisation et de communication. Elle a aussi et surtout a grand problème d’offre. Ne dit-on pas que « la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a ? » La Tunisie en tant que destination touristique n’a pas grand-chose à offrir en termes de restauration pour espérer figurer parmi le top des destinations de la gastronomie mondiale. Et il faut que cela change !

La Tunisie exporte des produits de grande qualité comme les fruits de mer, les agrumes, la boutargue, la datte, l’huile d’olive……Autant de produits anonymes ! Des produits que l’on n’a pas su en 50 ans d’expérience touristique convertir en plus de valeur ajoutée.

La destination est aussi frappée par un autre handicap, à savoir l’absence de cuisines internationales dans le pays. A peine 2 ou 3 japonais et 2 ou 3 libanais dans la capitale et le reste des restaurants du pays servent inlassablement le même complet poisson, filet grillé, couscous au poisson et crème caramel.

Un triste bilan qui s’explique par des obstacles comme l’importation des produits, les taxes sur l’alcool, l’interdiction d’importation de main d’ouvre qualifiée…Tant de décisions à prendre et vite pour soutenir le secteur …Tant de décision si on veut rattraper le retard sur le Zagat et sur internet Amel Djait

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