Pire ! Des prévisions, il n’y en a pas. De retour du Salon « TTG Incontri », la Tunisie est absente. « Tout est à refaire ! », se désolent quelques opérateurs de retour du Salon. Aucune programmation n’est prévue sur le marché italien pour les fêtes de fin d’année. Les opérateurs en question n’y pensent même pas. Ils attendent de voir. Le marché enregistre une des baisses les plus spectaculaires du tourisme tunisien pour cette année 2011. Une baisse qui du reste a commencé depuis des années.
Du côté des professionnels tunisiens, on ne semble pas avoir trouvé le moyen de se sortir de cette spirale infernale. Des hôtels dans la région de Monastir parlent de 83% de baisse sur certaines structures. Une hécatombe ! Les structures hôtelières de la capitale par contre tirent leur épingle du jeu et enregistrent une activité très satisfaisante notamment grâce aux séminaires, congrès, meetings… Une année record pour le segment « Business ».
Les professionnels n’ont pas non plus trouvé un moyen pour s’assoir autour d’une table et discuter de leur avenir. Les « Assises du Tourisme » sont d’ailleurs reléguées aux oubliettes. On en reparlera après le 23 Octobre.
Entre temps, les hôtels ferment, les artisans se meurent, les villes touristiques côtières sont endeuillées et celles sahariennes sont sinistrées. Les gens vivant du secteur paniquent, notamment à cause de certains événements qui selon certains professionnels ont un fort impact sur notre préperception en tant que destination touristique.
Le Directeur général de l’Office national du tourisme tunisien, Habib Ammar, a livré en début de semaine des chiffres qui en disent long sur la situation. 34,4% de baisse des entrées touristiques (environ 3,6 millions de visiteurs), -38,5% pour les recettes touristiques (1,6 million de dinars), -42,6 pour les nuitées, 24 établissements hôteliers fermés et 22.000 postes d’emploi perdus…, pour les neuf premiers mois de l’année en cours.
Il ne reste que plus que tirer une alarme sur les autres alarmes et attendre les élections.
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