Beaucoup se sont ainsi demandés si cette mesure était réellement urgente dans un pays qui vit ses heures post révolutionnaires, avec toutes les revendications sociales et économiques, ainsi que la période de troubles que vit la population en ce moment.

D’autres de s’insurger contre le manque de liberté que cette décision incombe. En effet, faut-il, au nom de valeurs se référant à la morale, mettre en place un système de censure qui serait le garde fou informatique empêchant un accès aux sites pornographiques ? Si l’on parle de protection des enfants, qu’en est-il du contrôle parental ? Et si ce contrôle est facilement déjoué par les plus jeunes, malins informaticiens en herbe, qu’en est-il du proxy, tout aussi facile à utiliser, même pour les plus novices ? Ce sont là en tout cas quelques interrogations d’internautes que l’on a pu lire sur différents réseaux sociaux depuis le mois de Mai.

Qu’à cela ne tienne, la justice tunisienne a confirmé lundi 22 août l’interdiction à l’accès des sites pornographiques sur la toile tunisienne. Seulement voilà, l’agence ATI a déposé un dossier de requête dans lequel elle prouve qu’elle n’a actuellement pas les moyens financiers et techniques pour appliquer de telles mesures. Moez Chakchouk, son directeur, c’est alors insurgé et a fait appel.

Néanmoins, l’affaire passant en cassation, il n’y a aucun effet suspensif, et l’ATI de devoir, dès à présent, appliquer le blocage demandé.

Nadia Jendoubi

 

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