Le créneau de l’immobilier de luxe y semble en effet porteur. La Tunisie a, durant ces dernières années, évolué très rapidement au niveau du secteur de l’immobilier tant du point de vue conceptuel que de celui des emplacements et des sites.

Après Les Berges du Lac lancé en 1987, en partenariat avec des investisseurs saoudiens, on voit aujourd’hui émerger Tunis Sport City de Bukhatir, Tunis Financial Harbour qui compte édifier des zones résidentielles de luxe autour du pôle financier,  Bled El Ouard,  la Baie de Gammarth dont l’acquisition au m2 peut atteindre plus de 5O00 dinars tunisiens, sans oublier la Marina de Bizerte ou Taparura à Sfax. Les zones résidentielles et l’immobilier de luxe en cours d’édification à Sfax et à Bizerte visent à dynamiser le tourisme et le marché de l’immobilier.
Tous les complexes résidentiels qu’ils soient intégrés comme Tunis City sport, ou tout simplement à usage d’habitation incluent des options de S+2, S+3 et S+4. L’emplacement du site a beaucoup plus d’importance que la qualité des constructions, leur solidité, ou la nature des matériaux nobles ou luxueux. L’exemple de Tunis Sport City en tant que projet intégré est édifiant. Il comprendra plusieurs centres sportifs de formation et de divertissement, ainsi qu’une académie de football dotée de deux stades d’une capacité globale de 15.000 spectateurs. La nouvelle ville dans la ville accueillera aussi une académie de hockey, première du genre en Afrique du Nord, selon les promoteurs du projet. Elle sera créée en partenariat avec la Fédération internationale de hockey, en plus d’une piscine olympique, d’une salle omnisports couverte et d’un terrain de golf de 18 trous.

Les Jardins de Gammarth dont le promoteur est la Société Carthaginoise de Développement touristique a conçu un projet immobilier à l’architecture contemporaine. L’emplacement est exceptionnel : sur la baie de Gammarth et tout proche de la mer. La résidence propose une diversité d’appartements de très haut standing déclinés du S1 au S4, des duplex et des villas. Ce sont 21 appartements, 4 duplex et 4 villas de luxe à 150 mètres seulement de la mer sur 2 niveaux, un rez-de-chaussée avec jardins privatifs, un 1er et un 2ème étage offrant pour certains lots des terrasses avec vue mer, un sous-sol abritant des places de parking et des sous-sols privatifs pour les villas et duplex. La Cité Bled El Ward qu’on surnomme communément la petite Venise de la Tunisie nécessiterait un coût s’élevant à 10 milliards de $. Elle appartient à la société émiratie ”Al Maabar International Investments Compagny”, qui a décidé de la réaliser sur le site de la Sebkhat de l’Ariana, au nord de la Capitale. La Cité, comportera des plages intérieures aménagées sur une distance de cinquante kilomètres, grâce à la construction d’un canal la reliant à la mer Méditerranée. La superficie des terrains qui lui ont été attribués est de 5000 Ha.

La fièvre de l’immobilier de luxe et des mégaprojets ne s’est pas limitée à la capitale. Bizerte, longtemps marginalisée, malgré sa beauté, sa proximité de Tunis et l’originalité de ses paysages a eu enfin son projet.  C’est la société tuniso-belge Cap 3000,  entreprise promotrice qui en a démarré les travaux en 2008. Outre la création d’un complexe résidentiel de haut standing, le projet permettra de valoriser le port et de le munir des commodités nécessaires  pour y développer des activités para-touristiques. Son coût s’élève à près de 178, 500 millions de dinars tunisiens.

La ville de Sfax, cœur de l’économie tunisienne, punie, maltraitée par la pollution a pour sa part,  bénéficié d’un projet grandiose. Celui de TAPARURA, située à 3kms au Nord de la ville. Le projet comprend l’aménagement de grands parcs sur le site de l’usine NPK, et celui de Chott El « Krakna ». Les promoteurs ont, entre autres, procédé à la dépollution du phosphogypse sur 400 ha, et l’assainissement des eaux de mer. Dans sa seconde phase, le projet prévoit la construction de projets touristiques et de loisirs bordant la mer, ce qui dotera Sfax d’une zone touristique de 2.600 lits et d’une zone urbaine d’une capacité de 22.000 habitants.

Les complexes immobiliers intégrés de haut standing représentent aujourd’hui la nouvelle façon de penser la vie en Tunisie grâce à l’association du sport, du tourisme, du commerce et des sites résidentiels. Ils reflètent également les exigences de nouvelles classes de Tunisiens nées ces dernières années de la dynamique économique entamée à la fin des années 80 et qui forment aujourd’hui l’entrepreneuriat et le milieu des affaires. Ils exigent le haut de gamme et une meilleure qualité de vie.

A.B.A

{mainvote}