Comme je n’ai pas envie d’attaquer 2021 par une mauvaise nouvelle, la partie hyper sélective et optimiste de mon cerveau s’est souvenue de l’ouverture de l’Anantara Tozeur Resort qui a trôné dans les plus prestigieux magazines du monde dont le Conde Nast Travel https://www.cntraveler.com/hotels/tozeur/anantara-tozeur-resort. La structure a été classée dans le top 20 des plus luxueux hôtels du monde selon le magazine de voyage de luxe et de lifestyle.
A bien chercher, je retrouve la jolie campagne de communication d’Eddiafa https://www.facebook.com/edhiafa/ avec les visites du mercredi qui dévoile à chaque fois une nouvelle maison d’hôtes. Une mention spéciale est à attribuer au film d’inscription de Djerba au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO partagé en mars 2020: https://www.djerba-island.com/fr?fbclid=IwAR3MrCOyUql1vclVFYfUUdWcFdRP-7uG3f06zthmejFnZWJY2lwGnk9Mpmw
Mais pour le reste, c’est nettement plus compliqué de positiver! L’année touristique tunisienne a été bien morose. Une année catastrophe sur fond de Covid, de protocole sanitaire maladroit et d’énième crise politique. Par Amel DJAIT
Il est incontestable que le tourisme dans le monde n’a jamais autant souffert qu’avec la pandémie du COVID 19! Mais là où des pays savent, essayent et peuvent relativement affronter la crise en déployant des ressources financières colossales ou en réfléchissant leurs modèles et en dialoguant profondément autour de nouvelles visions, le tourisme tunisien est paralysé.
Le secteur prend des coup de toutes parts. Il est à terre. Mais le plus révoltant est que personne ou presque ne hurle qu’il faut cesser de lui tirer dessus. Ne peut-on pas essayer de panser quelques une de ses blessures? Ne peut-on pas travailler sur un stratégie de valorisation du secteur, et non pas du produit, au niveau de l’opinion locale convaincue de sa fragilité et de son manque d’efficience et de rentabilité?
2020 ou la mise à mort d’un secteur
En Tunisie, l’administration du tourisme est à terre. Le secteur privé est abasourdie. Pendant de nombreuses années, ce dernier multipliait des appels au secours restés inaudibles. L’administration semblait encore avoir un peu d’emprise sur le secteur par coups d’annonces maladroites et fumantes. Aujourd’hui, c’est elle même qui est lâchée!
La question souvent posée: voulons encore du tourisme est désormais inutile! Les réponses sont fulgurantes: désintérêt, mépris et impuissance. La perception générale est au plus bas. Pour ne passer en revue de l’année 2020 avec le mois de mars et la polémique de mise à disposition des hôtels pour les confinements, en arrivant à l’interdiction des fêtes de fin d’année avec des arrestations de professionnels par la police, la rétrospective est vite faite!
A ce jour, qui sait vraiment ce qui se passe vraiment dans le secteur? Qui a les vrais chiffres des structures à l’arrêt? Qui sait de quel ordre sont les retombées sur l’emploi, les recettes, les investissements, la notoriété, l’image,… ? Comment comptabiliser un emploi si tant est que pour les uns se sont seulement les déclarés et pour les autres ce sont des villes entières qui ne vivent que du tourisme qui sont lésées, ( secteur formel et informel)
Abdelkader Khelli est agent de voyage engagé auprès de structure syndicale officielle affirme : “La faiblesse de la profession et de l’administration du tourisme pour défendre le secteur surtout par rapport à l’opinion publique est telle que les détracteurs du secteur ont réussi à convaincre que c’est un secteur fragile qui ne mérite pas de s’y intéresser! Sans soutien populaire, les politiciens et l’état, populisme oblige, continueront à nous ignorer. Les fédérations professionnelles devraient s’unir pour redorer le blason du tourisme et démontrer son importance réelle. Une bonne stratégie de communication s’impose en ce moment”
A bon entendeur salut !
Crédit photo de la page d’accueil: Skander Zarrad