Drapeau-tunisien

C’est le printemps de tous les capbonais qui ne cessent de fêter la démocratie dans la joie mais aussi dans la douleur. Ce n’était pas facile mais tous les Tunisiens ont cru à cette grande révolution.

Ils étaient solidaires comme en témoigne ce qu’on a vu à Nabeul et ses environs. Toute la population a été mobilisée. Les attaques des citoyens et de leurs biens n’ont laissé personne indifférent. Ils ont passé un week-end difficile. Prudents, ils ont pu faire face aux bandes de casseurs et de voleurs qui tenaient à semer la terreur parmi les citoyens.

Plusieurs ont été arrêtés et démasqués samedi avec en leur possession des produits volés dans les locaux des commerces. La situation sécuritaire s’est nettement améliorée. Mais chacun est resté vigilant samedi soir « On s’est mobilisé aux côtés des forces de sécurité et de l’Armée pour nous  protéger », précise Sami un jeune cadre nabeulien qui ajoute « j’ai du utiliser le numéro 197  pour alerter sur toutes situations d’urgence et tous mouvements de ces bandes ». Des groupes de jeunes et adultes se sont constitués pour surveiller leurs cités. A Moura, Bir Chalouf, Lahouech, Sidi Achour, Néapolis, des barrages ont été aménagés pour bloquer et arrêter les malfaiteurs.

Yassine et ses trois camarades ont veillé jusqu’à 4h00 du matin. « Tous les voisins de notre houma étaient là pour surveiller et contrer les attaques des pilleurs. On faisait des tournées, on se téléphonait. Chacun de son côté essaie d’informer l’autre. Nos mamans étaient à côté de nous. Elles nous suivaient. De temps à autre, elles nous invitaient à siroter un thé chaud ». Il est vrai que malgré le froid, ces jeunes en vrais militants ont tenu à être au rendez-vous. «Cela commence par la contribution à l’effort national pour le rétablissement de l’ordre et de la quiétude», nous dit Am Salah, un vieux du coin. Dimanche, le calme règne un peu partout.

Toutefois, les  usagers des quatre roues se sont heurtés au manque de carburant. « Pas d’essence, circulez ! » nous dit le pompiste de la station. On est obligé d’aller faire ses commissions à pies. Tous les magasins ont ouvert leurs portes. Mais les queues sont nombreuses. C’est la psychose. On achète tout. Les rayons sont vidés. Certains produits comme la farine, les tomates concentrées, le lait ont disparu de la circulation. Pour le pain, il faut forcer pour avoir ses deux kgs.

Certains se contentent du pain traditionnel « Tabouna ». Il faut dire que les légumes et les fruits sont offerts à des quantités importantes. Le marché est bien ravitaillé. Pour le téléphone, on trouve des difficulté à alimenter son portable. Ainsi va la vie à Nabeul. Il est 13h00. C’est l’heure de retour chez soi. Chacun s’installe devant sa chaîne de télévision, son Facebook  ou autre pour s’informer des dernières nouvelles en attendant une autre nuit calme.

TB

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