Kaouther Berenger défilé Jade Couture
Kaouther Berenger vient de défiler pour MAHARAT TOUNSSIA 2019. Ses créations ont retenus l’attention et charmé l’assistance. Une occasion pour en savoir plus sur la jeune talentueuse designer et son parcours. Entretien.

1001Tunisie: Jade Couture, d’où vient ce nom?

Kaouther Beregner: Je suis tombée amoureuse de la pierre de jade suite à un long séjour en Asie. J’avais rencontré un gemmologue qui m’a expliqué les biens fait de cette pierre  et l’incroyable énergie qu’elle peut  transmettre. A mon retour en Tunisie, j’ai ramené un collier de jade que je ne quitte plus.

À cette même époque, mon époux et moi désirions un enfant sans succès, 8 ans d’échec. Le gemologue m’avait dit alors : “portez cette pierre et vous aurez du nouveau dans votre vie”.  Sa phrase résonne toujours dans ma tête. 6 fausses couches et des dizaines d’avis de docteurs n’ont eu de cesse de me dire que mes chances avoir un enfant étaient nulles. Je ne suis pas superstitieuse mais bon….Ma fille s’appelle jade….
Comment définissez vous le style Jade Couture  ?
Le style impose une bonne connaissance de la femme. J’ai toujours adoré l’élégance avec une touche de sophistication, l’élégance rebelle. Aujourd’hui, il est compliqué de faire abstraction des tendances et de la mode. Nous sommes parfois victimes du “diktat” de la consommation mais j’aime résister. J’ai toujours rêvé de vivre à l’époque des années 50 et suis admirative de femmes comme Grace Kelly et Marlene Dietrich…. Ceci dit, mon côté orientaliste reste toujours présent dans mon style. Ils est sans doute tout cela à la fois!
Quelles sont vos sources d’inspirations?
J’ai vécu dans un atelier de haute couture de 1981 à 2006. Ma mère était une couturière exemplaire et minutieuse qui avait le sens du détail. Elle a été  formée par une italienne à la rue de saline. Je dirais que c’est elle mon inspiration, mon moteur. Elle m’a tout appris. D’autre part, j’ai toujours eu la soif d’apprendre sur la matière.  J’adore combiner des combinaisons improbables, essayer, toucher, chiner…
Quel est votre parcours? Quelles sont vos ambitions?
J’ai fait les Beaux Arts à Sousse, puis j’ai eu mon master en communication visuelle. J’ai travaillé un petit moment dans ce secteur mais j’étais frustrée de ne plus être en contact avec la matière, les tissus, le bruit jouissif des ciseaux de coupe. J’ai toute de suite compris que c’était ma destinée.
J’ai tout arrêté et travaillé pendant 3 ans avec ma sœur qui avait sa marque de “sportswear” et qui collaborait depuis 2000 avec des chaines comme le Club Med,  le groupe Accor etc..
En 2013, j’ai fait un MBA dans le marketing du luxe et management international à sup de luxe, une chair de la maison Cartier. Cette expérience, m’a permis d’avoir une vision plus entrepreneuriale axée sur le luxe. Durant cette formation, j’ai eu des échanges avec les grands témoins de ce secteur :  Chantal Thomas, Guillaume de Seynes, PDG d’Hermes. Nous avons eu des échanges avec la direction Nina Ricci,  Bulgari, Chanel, etc.
En 2016, Jade couture est née avec ma fille. Ma seule ambition, c’est mon épanouissement car je crois que ce n’est qu’ avec ce dernier, qu’on devient  capable d’aller loin. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’opportunités. Il suffit de bien les choisir.
Où peut-on trouver vos créations?

À mon atelier, au 12 rue Elyssa Didon. Sidi Daoued. La marsa