Le titre vous intrigue? Vous n’avez pas compris? Ce n’est grave! Moi non plus, du moins au début…Mais avant de vous en dire plus, essayez de deviner ce que Chamaâdèn veut dire? Ce mot désigne le porte bougie en arabe littéraire pour un atelier qui propose des calepins 100% fait main et en édition limitée.

Pour Reem Saad, le lieu de production est aléatoire. Le plus important est ailleurs: “Mes calepins sont produits face à la mer, dans un parc ou un site archéologique, dans un atelier éphémère à l’Ariana, Tatouine ou Hergla. Ce qui compte pour moi c’est la démarche. Il est important que mon travail réconcilie l’art à la tradition”.

Elle rajoute: “J’en ai marre des grands discours abstraits! Ce qui me concerne le plus c’est l’authenticité, la pratique, le travail manuel; Ce qui m’importe , c’est la vie, la vraie, pas forcément celle des salons fermés ou des réseaux sociaux. La vraie vie est celle qui palpite, inspire, te met au défi, te donne envie de rire, de pleurer, de lire et écrire….”

L’univers de Reem Saad est parsemé d’expériences complémentaires et évolutives. La jeune femme, enseignante respectivelent à l’Ecole d’architecture de Sidi Bou Said et  de Nabeul, pendant 6 ans, a évolué dans le monde des arts visuels, de la communication et de l’art et a récemment décidé de se consacrer à sa passion; instaurer le dialogue.

Pour en revenir aux produits phares de Chamaâdèn, les calepins sont produits de façon artisanale et en édition limitée. Les carnets, de divers formats, répondent aux jolis noms des collections mosaïques, psychédélique, florale, fouta, tribale,…

Chamaâdèn sont des ateliers mobiles qui se de finissent comme suit: “À la fois laboratoire, école initiatrice et atelier d’exécution, la marque proclame la quête et l’initiation d’un nouvel artisanat s’inscrivant dans la polyvalence, le respect du savoir-faire et de l’évolution éclairée”.

Actuellement , la jeune femme prépare une exposition à Paris à la Cite Universitaire invité par la Maison de Tunisie. Elle y exposera surtout ses aquarelles introspectives. Une technique de création de mosaïques diluées à l’eau qui tourne autour d’une exploration du corps humain et  un travail en mémoire de l’artiste Tunisien Zoubeyr Turki.

Dans la présentation de l’exposition en partance pour Paris et qui a fait escale à Carthage durant ramadhan dernier, on lit le texte de présentation suivant:”…D’une mosaïque à l’autre, vous allez découvrir à travers l’aquarelle introspective de Reem Saad, une autre vision surprenante et bouleversante du corps humain, à la fois lumineuse et sombre, fantasque et réelle, onirique et organique, mythique et moderne. L’artiste expose pour la énième fois et quand on regarde ses tableaux on ne peut s’empêcher d’être surpris et ravis par ’’ce corps qu’on habite’, par la prima matière d’où jaillit la vie. Reem Saad explose cette matière en mille et une couleurs et mille et un fragments …Son pinceau répond à cette lancinante question ‘’qui sommes nous ?’’ et la réponse est là sous nos yeux : Nous sommes couleurs, lumière, particules, cellules infinies, mystères, mythes, rêves, fictions du futur, du passé et de tous les temps…”

Nb: Les calepins se vendent sur commande

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