Ce sont des gens qui proposent et avancent sans attendre. C’est à eux de bouger davantage pour nous pousser à répondre à leurs exigences et attentes». Avec ces quelques mots, tout est dit ou presque sur l’avenir de l’hébergement alternatif en Tunisie. Samedi 16 Octobre, Slim Tlatli rencontrera une délégation de promoteurs de maison d’hôtes pour débattre de leurs problèmes. Un signe fort pour expliquer que l’action est bel et bien en marche. Par Amel Djait
Le Ministre du tourisme tunisien a affirmé durant le débat qui a suivi la présentation de la stratégie2016 que les maisons d’hôtes, les gites ruraux, les campings, les résidences de tourisme… sont au cœur de la diversification de l’offre d’hébergements de la destination Tunisie. La diversification englobe aussi la réhabilitation des demeures coloniales et la création d’hébergements modulables respectant l’environnement. Il était temps ! Ce type de projets ont fait le succès de nombreuses destinations concurrentes. La Tunisie semble finalement se décider à mettre un peu d’inventivité pour s’adapter et innover.
Trop longtemps conçue par et pour des hôteliers, l’offre tunisienne réfléchirait-elle désormais tourisme et non plus hôtellerie ? Les principaux axes relatifs à ce point semblent l’affirmer. Le plan d’action parle justement d »d’identification des hébergements qui correspondent plus aux nouveaux besoins » et attentes des consommateurs. Ces projets participeront à apporter l’innovation, la modernité et le dynamisme dont a besoin le tourisme tunisien.
En commençant par les maisons d’hôtes, le programme 2016 confirme « le soutien à leur création » et le consolide par « l’accompagnement de la mise en place d’une nouvelle gouvernance du secteur avec notamment la création d’un cahier de charges ». Du côté des résidences de tourisme, l’objectif est de mettre en route « des facilitations administratives et de prévoir leur intégration dans le périmètre des projets touristiques prioritaires ». Les demeures coloniales sont enfin à l’ordre du jour. Des facilitations administratives seront aussi mises en place « pour la reprise et la rénovation des nombreuses demeures coloniales non utilisées. Il s’agira donc de soutenir les projets de transformations des demeures en hébergements touristiques ».
« Last but not least », on propose aussi de « créer des relais d’étapes, des campings à destination des touristes intérieurs et frontaliers ainsi que des hébergements modulables respectant l’environnement surtout dans le sud ». C’est d’ailleurs, à Tozeur que l’on va opter pour « la construction de types d’hébergements plus petits, variées et non traditionnels «.
La machine est lancée. Slim Tlatli rencontrera justement la semaine prochaine une délégation de promoteurs de maisons d’hôtes et de gites ruraux venant de tout le pays. A l’ordre du jour de cette réunion des problèmes et très probablement que des problèmes. A l’ordre du jour : les autorisations, les classifications, les problématique des hébergements situés en zone agricole et relevant d’un autre Ministère, la régularisation des dossiers en cours et l’étude de ceux qui ont été refusés, les incitations fiscales, …Gageons que les réponses sont déjà prêtes pour aider à donner un souffle nouveau au tourisme tunisien et à son image.
Le renouveau du tourisme tunisien dépend du succès avec lequel cette stratégie sera menée. 2016, c’est déjà demain. Souhaitons bon vent à cette stratégie et aux hommes et femmes qui la portent. Conçue pour sortir le tourisme tunisien du marasme dans lequel il se trouve, cette stratégie ne sera efficace qu’avec le déploiement des efforts de tous les intervenants. Gageons que tous et toutes, incontestablement, y mettront de la volonté et une bonne dose de « punch » pour relever les défis.
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