Doremail

L’histoire de l’entreprise se mêle à celle de la famille des Masmoudi. Elle commence avec un père connu dans le monde de la culture et de l’édition, notamment fondateur du musée de Sfax et ex PDG de l’Office de l’Artisanat. Mohamed Masmoudi crée donc avec sa femme une unité d’émaillage de carreaux céramiques industriels en 1984 et le démarrage de la production se fait aussitôt à « Bou Argoub ». En 1985, Doremail devient vite une marque leader sur le marché. Quatre ans plus tard, Monia Masmoudi, la fille du couple intègre l’entreprise qui emploie alors 80 personnes entre cadres, ouvriers et artisanes.

En 2000, DOREMAIL, participe au CERSAT, à Bologne (Italie) le plus important salon de céramique et les responsables finalisent la mise à niveau de l’entreprise avec le doublement de la capacité de production. C’est à partir de ce moment qu’ils commencent à penser à l’innovation. Une rencontre avec le cabinet de design Dzeta, piloté par la brillante Mamia Taktak, place l’innovation au cœur des préoccupations de Doremail. C’est alors le début d’une collaboration entre le secteur production et celui de la recherche en Art. En 2009, l’entreprise remporte le Prix du meilleur stand à Médibat.

Entre temps, Doremail s’offre un nouveau showroom. Conçu par le bureau Dzeta, il se compose de 2 espaces indépendants et d’un hall central servant de point de liaison. L’espace dédié au présent ressemble à s’y méprendre à une boîte noire, avec des modules, genre tiroirs où sont gardés les modèles. Autant dire que la céramique fait désormais partie d’objets précieux gardés dans un écrin noir. Une sorte de mini musée.

L’endroit vaut le détour et pourrait servir d’exemple pour de futurs entrepreneurs. Un exemple réussi lorsque l’entreprise associe dans sa démarche la Recherche et le Développement et profitent de l’inventivité des nombreux  designers du pays.

La démarche de Doremail est de revisiter le carreau traditionnel en lui insufflant une touche de modernité. Le choix du carreau traditionnel permet selon ses dirigeants « de se libérer des effets de mode ». Le patrimoine reste la principale source d’inspiration de Doremail. Hamdouch

{mainvote}

{jcomments on}